Assiste-t-on à la fin des idéologies ? La question
a été active il y a quelques années, à propos
de la parution de l'article, devenu célèbre, de Francis Fukuyama.
Depuis, un silence pudique s'est abattu sur cette interrogation. Il est
sûr en tout cas que le débat politique, depuis quelques années
-et disons, plus largement, depuis l'après-guerre- a progressivement
changé de nature. L'un de ces changements, pas forcément
le plus visible, a consisté à poser les questions idéologiques
à travers d'autres secteurs de la société que celui,
traditionnel, des institutions politiques. L'un de ces secteurs investi
-à son corps défendant ?- par l'idéologique est celui
que l'on a appelé les "nouvelles technologies de communication".
Internet constitue aujourd'hui -c'est du moins ce que je voudrais
montrer dans un premier temps- l'exemple même d'un outil technique
à propos duquel et au sein duquel non seulement se posent des questions
idéologiques, mais où s'affrontent des idéologies
concurrentes.
Il suffit en effet de gratter un peu la couche d'apparente
neutralité qui recouvre ce nouvel objet mondial pour voir immédiatement
affleurer des positions idéologiques fortes. Bien sûr celles-ci
ne s'assument pas toujours comme telles, ce qui rend la tâche de
décryptage ardue, mais surtout passionnante.
Cet investissement de la technique par l'idéologie,
une fois constaté, peut-il être considéré comme
souhaitable ? On répondra ici clairement par la négative.
Que les techniques soient le nouveau lieu du débat idéologique
est le signe d'un déplacement du problème, d'une tentative
de "désidéologisation" du politique, parallèlement
à une idéologisation de la technique. Aussi je plaiderai,
dans un deuxième temps, pour une séparation -c'est à
dire une laïcisation- qui renvoie l'idéologie au politique
et, au sens fort, neutralise la technique pour la rendre, enfin, moderne.
Le déplacement de l'idéologie
Qu'est-ce que l'idéologie ? Il s'agit au fond d'une
manière de se représenter globalement la société,
ce qu'elle est, mais aussi ce qu'elle devrait être, ou ce qu'elle
devrait rester. L'idéologie constitue le prolégomène
obligé, au plan de la représentation, de l'action, ou de
l'absence d'action -qui en est une forme particulière. L'idéologie
se reconnaît facilement à ce qu'elle fournit les raisons du
préférable.
La grande mutation de la deuxième partie du XXème
siècle est sans doute le retrait de l'idéologie du monde
politique où on avait l'habitude, au moins depuis les Lumières,
de la voir nichée. Le politique se présente de plus en plus
comme l'instance gestionnaire d'une société qui obéirait
par ailleurs à des lois ou à des cycles, économiques
par exemple, qui échapperaient à tout contrôle et sur
lesquels on ne pourrait intervenir qu'au niveau des effets. Certains y
verront, pas tout à fait à tort, la main d'une idéologie
particulière, ainsi décrite comme dominante : l'idéologie
du laissez faire, du moindre politique possible : l'idéologie libérale.
Mais justement, la caractéristique de l'idéologie libérale
n'est-elle pas son projet de dépolitiser la société
?
Parallèlement à ce retrait de l'idéologie
du monde politique, on assiste à un mouvement d'"idéologisation"
des techniques, notamment des techniques de communication. Dans un article
que je cite souvent, on annonce, dès 1948, que la montée
de l'informatique naissante est corrélée à la "descente"
du politique : on y évoque "l'incapacité croissante des
têtes et des appareils coutumiers de la politique" pour justifier
la mise en place -déjà- d'un gigantesque réseau informatique
mondial, baptisé, dans le vocabulaire de l'époque : "machine
à gouverner" (1), en fait une machine à
s'auto-gouverner.
L'acte de naissance de ce qui sera plus tard Internet, ou les
futures autoroutes de la communication, est clairement un ordre de mission
adressé aux techniciens de prendre en charge, non pas le domaine
du politique, mais celui de l'idéologie : ce que nous décrivent
les premiers informaticiens ne sont pas tant les dispositifs techniques
qu'ils vont mettre en place que le type de société qu'ils
appellent de leurs voeux.
J'ai longuement insisté, dans un ouvrage récent
(2), sur une description des débuts de l'informatique
et du monde des réseaux -les deux sont d'emblée indissociables-
à travers les conceptions que cristallise Norbert Wiener. Il n'est
pas nécessaire d'y revenir ici, sinon pour rappeler qu'il s'agissait
d'un véritable montage utopique autour du thème, nouveau
alors, d'une société de communication reconstruite autour
des réseaux.
J'aimerai souligner dans cet article le fait qu'Internet est
aujourd'hui devenu le terrain privilégié de l'affrontement
entre des idéologies qui ne trouvent plus à s'opposer sur
le terrain politique, d'où elles sont pour l'instant bannies.
Internet : lieu d'affrontement des idéologies
Pour développer cette thèse, il faut établir
dans un premier temps une distinction, sans doute très artificielle,
entre les "discours d'accompagnement" des nouvelles technologies,
et les techniques elles-mêmes qui sont développées.
La distinction est artificielle, car l'innovation technique dépend
étroitement, à mon sens, du rôle social qu'on veut
leur faire jouer, donc du discours qui l'accompagne et souvent le précède
(comme j'ai tenté de le montrer par ailleurs). Mais le discours
d'accompagnement offre cet avantage de pouvoir être saisi plus rapidement
et de façon plus compréhensible pour qui ne connaît
pas dans le détail les techniques qui, concaténées,
forment ce que l'on appelle Internet (alors qu'Internet est une réalité
globale, qui inclut les discours d'accompagnement, mais aussi les effets
idéologiques qu'il produit).
Le corpus constitué par ces discours d'accompagnement
est composé d'éléments très hétéroclites.
Il est formé aussi bien des discours, prononcé sous une forme
plus classique par les responsables politiques, comme par exemple les fameux
discours d'Al Gore qui énoncent toutes les bonnes raisons de développer
les autoroutes de la communication. (Le vice-président américain
évoque le 11 janvier 1994 à Los Angeles (3)
"ces modes de communication qui vont divertir et informer, mais surtout
vont éduquer, promouvoir la démocratie et sauver des vies.
Ils vont aussi créer de nouveaux emplois". D'autres propos clairement
idéologiques sont tenus par les animateurs spirituels de groupes
comme l'Electronic frontier fondation. Des messages sont fabriqués
par certains entrepreneurs du domaine, comme le patron de Microsoft, Bill
Gates.
Retenons à cette occasion la naissance d'un nouveau
genre de discours, dont il faudrait mieux saisir que je ne le fais ici
la spécificité, un discours qui est un mélange de
publicité, de propos sur l'avenir de l'homme et des sociétés,
de science-fiction et de vulgarisation. Ce discours nourrit abondamment
les pages, nombreuses, consacrées par les médias du monde
entier - ou presque - à la "révolution des communications".
Ce discours d'accompagnement est également produit par
de nombreux intervenants, à l'intérieur des groupes de discussion
sur Internet, qui construisent à leur manière une légitimité
de leur action. Bref, tout le monde, ou à peu près, a maintenant
quelque chose à dire, non pas sur Internet, mais sur ce qu'Internet
permettrait de changer, ou de maintenir, dans la société
actuelle. Il n'est pas jusqu'au débat sur le sexe et sur les rapports
entre hommes et femmes qui s'accommode de cette nouvelle cuisine (4).
Il suffit de lire ces discours au niveau de sens qui est le
leur, c'est-à-dire un niveau en dessous de la surface, pour retrouver
des catégories idéologiques plus familières. L'inconvénient
de cette lecture est son caractère "défrisant" par
rapport à la nouveauté apparente dont Internet est porteur.
On peut même comprendre qu'il y a quelques chose de démoralisant
pour ceux qui voyaient à travers tout cela, une occasion de faire
neuf, une manière élégante et stimulante de sortir
de l'impasse actuelle. Il y a même un effet de déguisement
des nouvelles technologies, qui ont toujours besoin de se présenter
comme "nouvelles" pour asseoir leur légitimité, là
où, comme le proposait un auteur inspiré, il vaudrait mieux
parler -au lieu de "nouvelles"-, de "dernières technologies".
On distinguera ici, brièvement, pour rester dans les
limites d'espace d'un tel article, trois grandes influences, trois écoles
idéologiques qui structurent ces discours d'accompagnement.
Une société libertaire
La première école est celle des militants libertaires
de la "société de communication" largement inspirés
par Norbert Wiener, qui développe, la plupart du temps sans le savoir,
de véritables théories anarchistes qui rappellent celles
de Bakounine à la fin du XIXè siècle. Wiener appelle
de ses voeux une société sans Etat, auto-régulée
grâce aux nouvelles technologies (qui restent encore à inventer
à l'époque). Il souhaite aussi que la vie sociale se déroule
dans des petites communautés et que la communication soit le moteur
essentiel du lien social. Il rêve d'une société transparente
où la liberté de parole serait complète.
Cette idéologie, après avoir inspiré les
fondateurs de la micro-informatique (et qui devait déjà,
rappelons-le quand même, permettre dans les années 70, de
"lutter contre le capitalisme" et d'instaurer une "contre-culture"
faite de démocratie directe et d'échanges permanents) va
elle aussi inspirer directement une large partie des promoteurs d'Internet,
qui le voient comme un réseau d'échange permettant une expression
libre et sans entrave. Le "cyberespace" constitue dans cet esprit
un nouveau lieu universel de liberté, sans frontières, présenté
comme une alternative aux contraintes en tout genre du monde "réel".
Les lois du marché
La deuxième école est, plus classiquement, formée
par les représentants de la tendance libérale. Confiants
dans les lois du marché et hostiles aux interventions des Etats
nationaux vécues comme contraignantes, ses promoteurs voient dans
les nouvelles techniques de communication le moyen de relancer la machine
économique en investissant des secteurs de l'activité humaine
épargnés jusque là par les rapports marchands.
Là où l'éducation, la connaissance, la
communication évoluaient jusqu'à présent en dehors
des lois du marché, leur basculement dans un vaste réseau
de communication universel va permettre de les transformer en richesses
et en profits pour les nouveaux entrepreneurs qui s'imposent dans ce domaine.
Ces nouvelles techniques de communication sont ainsi l'occasion de reprendre
à l'Etat, dans un esprit ultra-libéral, les dernières
prérogatives qui sont les siennes. Bill Gates, après avoir
commencé sa carrière au sein du courant libertaire, incarne
assez bien cette nouvelle génération d'entrepreneurs libéraux
néo-anarchistes.
L'intérêt général
La troisième école est plus diffuse. Elle est
formée des partisans d'un usage des nouvelles technologies de communication
dans le cadre de l'intérêt général, tel qu'il
peut être incarné principalement par l'Etat. Cette école
a été notamment portée par ceux qui voient dans les
applications militaires des nouvelles techniques de communication un usage
essentiel. Le Minitel en France a été conçu initialement,
par France Telecom, entreprise nationale, comme un réseau de communication
correspondant à l'intérêt général.
Dans cet esprit, les lois édictées par les Etats
nationaux doivent s'appliquer aux informations qui circulent dans les réseaux.
La récente affaire du livre du Docteur Gubler, diffusé sur
Internet contre les décisions de la justice française, ou
tous les débats au sujet de la "censure" des serveurs sur
Internet illustrent bien la volonté de cette école "étatique"
de ne pas considérer les nouvelles techniques de communication comme
extra-territoriale. Les discussions sur la responsabilité juridique
des "providers", vis-à-vis des messages qu'ils diffusent,
est une autre illustration de cette volonté étatique de soumettre
à l'intérêt général, dans un cadre national,
les nouveaux médias.
Le jeu des alliances idéologiques
Il serait évidemment très intéressant
et très profitable d'analyser l'histoire des nouvelles techniques
de communication jusqu'à présent comme la résultante
des alliances changeantes et des conflits entre ces trois courants idéologiques.
On comprendrait mieux à mon sens le mouvement de l'innovation, y
compris les soubresauts contradictoires que ce domaine a connu - et connaîtra
encore sans doute. Par exemple les technologies des années 50 et
60 (les gros ordinateurs centraux, les premiers réseaux de communication
militaires et civils) n'ont-elles pas été une combinaison
d'investissements privés et publics dans le contexte de la guerre
froide, au profit à la fois de l'institution militaire et des grandes
entreprises privées, dans le cadre du régime "libéral-étatique"
qui caractérise la société américaine des années
de guerre froide ? C'est la grande époque où le Pentagone
et IBM travaillaient la main dans la main au sein d'un complexe industrialo-militaire,
qui produira par exemple le fameux IBM 360.
La naissance de la micro-informatique, portée par le
courant libertaire, s'est faite dans un premier temps en réaction
explicite à ce complexe, et à la coalition des idéologies
libérale et étatique qu'il représentait. L'incroyable
développement anarchique tout azimut d'Internet a correspondu à
un investissement massif de ce réseau par le courant libertaire,
auquel on doit d'ailleurs une partie importante des innovations techniques.
On a vu converger vers l'informatique les enthousiasmes de ceux qui voulaient
"changer le monde" dans les années 60 et 70
L'union sacrée entre libéraux et libertaires
La nouveauté actuelle, c'est-à-dire celle qui
est en train de se nouer sous nos yeux depuis quelques mois, est l'alliance
entre le courant libertaire et le courant libéral, au détriment
du courant étatique. L'enjeu à terme de cette alliance n'est
ni plus ni moins que l'affaiblissement, sinon la disparition sous les formes
que nous lui connaissons aujourd'hui, de l'Etat comme instance de régulation
des sociétés. Pour qui sait lire et écouter ce qui
se dit sur Internet, c'est même là l'enjeu essentiel de toute
l'affaire : supprimer l'Etat. Certaines innovations, par exemple, sur les
"réseaux de savoir" vont dans ce sens, celui de la mise en
place d'un système de validation et de transmission des connaissances
dans des réseaux de communication reconnus par les entreprises,
court-circuitant ainsi les systèmes d'éducation publics.
Le jeu actuel des alliances ne doit pas dissimuler le fait
que les nouvelles techniques de communication constituent de formidables
outils, dont une éventuelle dictature étatique et nationaliste
pourrait s'emparer à son profit. Le "bracelet informatique"
actuellement expérimenté en France, qui permet de localiser
les délinquants en liberté surveillée, n'est qu'un
tout petit exemple des possibilités immenses de la technique dans
ce domaine.
La mise en fiche généralisée, actuellement
en cours de réalisation, est actuellement sans effet sur les libertés
publiques, mais uniquement du fait de l'affaiblissement actuel des Etats.
Elle constitue néanmoins une menace potentielle forte pour les individus.
Une laïcisation des techniques
Les quelques remarques qui précèdent montrent
en tout cas tout l'intérêt qu'il y aurait à appliquer
une grille de lecture classiquement idéologique à l'innovation
technique. Une telle situation (l'idéologisation de la technique)
est-elle souhaitable ? Je quitte ici le terrain de la description (évidemment
un peu engagée) pour celui de l'engagement (qui n'est pas pour autant
non descriptif), et je réponds clairement par la négative.
Ce faisant, j'ai conscience de tenir un propos très abstrait, puisque
sans idéologie (c'est du moins ce qui découle logiquement
de la première partie de cet article), il n'y aurait pas eu d'innovation
technique dans ce domaine, du moins pas à cette échelle (pendant
la guerre froide les Soviétiques ont payé très cher
-c'est-à-dire un retard irrattrapable- le fait de ne pas avoir "idéologisé"
leurs techniques dans ce domaine). Mais justement, le coeur du problème
pour moi est là. Je voudrais le poser à un double niveau
normatif :
- d'une part, il me semble que la disjonction du politique
et de l'idéologique n'est pas une bonne chose. Non pas qu'il faille
à tout prix une confusion des deux -ce que certains ont pu souhaiter
à une certaine époque-, mais parce que le politique sans
représentation du monde, c'est-à-dire sans vision, au sens
fort, ne peut être qu'un désaisissement pris dans la fausse
alternative de la démagogie ou de la technocratie. Pour faire vite,
je dirais que la désidéologisation du politique conduit tout
droit à laisser le terrain libre à ceux qui ont l'air d'être
les derniers et les seuls à faire idéologiquement de la politique
: l'extrême-droite ;
- d'autre part, et c'est plutôt sur ce point que je voudrais
insister ici, la conjonction de l'idéologique et du technique ne
me paraît pas souhaitable, au nom même de ce que la technique
pourrait apporter comme progrès à l'Humanité.
On dira, à juste titre, que la technique n'a jamais
été neutre, qu'elle a toujours été investie
par le symbolique, qu'elle a toujours été le support de mythologies
diverses. La question est plutôt : faut-il que cela continue ? La
modernité ne se signalerait-elle pas, justement, par cette capacité
à disjoindre l'idéologique du technique, de la même
façon que nous avons séparé l'Eglise de l'Etat, la
religion du politique ?
Lucien Sfez rappelle que "la laïcité c'est le
régime de la séparation. Être laïque, c'est couper
en deux, séparer. Séparer le civil du militaire, le politique
de l'administratif, le droit constitutionnel du droit administratif, l'Eglise
de l'Etat, la société civile de la société
politique, l'économique, le social et le politique, l'Etat et le
local, le privé et le public. On en passe. La laïcité
sépare ce qui fut un jour confondu. Et la question dépasse
infiniment la seule question de l'autonomie religieuse. Car la séparation
fondatrice est celle du représentant et du représenté"
(5).
Quel intérêt y aurait-il à "désidéologiser"
la technique ? J'y vois pour ma part une raison centrale : l'idéal
de la technique n'est-il pas qu'elle serve, que ses développements
soient pensés en fonction de ses usages et que ses usages soient
rapportés aux besoins ? Est-il utopique de réclamer un regard
réaliste sur les outils, qui soit guidé par des choix et
qui implique donc des évaluations (pour fournir des critères
de décision). Il est paradoxal de constater que ces techniques,
dont on nous répète à satiété qu'elles
vont transformer en profondeur notre vie, ne sont jamais l'objet d'aucune
évaluation dans leurs effets.
Dans ce sens, l'introduction des réseaux dans la société
se fait finalement assez brutalement, voire sauvagement, et on laisse le
soin d'apprécier les fausses voies empruntées, les dégâts
commis, aux futurs historiens. Les techniques aujourd'hui sont transformées
en armes idéologiques, en outil non pas d'un usage concret et pragmatique,
mais en moyen de transformer la société dans un sens ou dans
un autre. Nous nous servons des techniques, non pas pour communiquer mais
pour faire croire que la communication est la valeur centrale qui va assurer
le progrès des sociétés. Le risque que nous prenons
à encourager une telle attitude est qu'un public lassé des
"dégâts du progrès", ou frustré de l'échec
répété des promesses associées aux nouvelles
technologies, ne finissent par croire que ce sont les outils eux-mêmes
qui sont responsables de la situation, et non les idéologies qui
aujourd'hui s'en servent comme d'un paravent commode.
Notes
-
Dominique Dubarle, Le Monde, 28 décembre 1948
-
"L'utopie de la communication, le mythe du village
planétaire", Editions La Découverte, 1995 (seconde édition
revue et augmentée)
-
Cité par Le Monde du 14 janvier 1984, page 14
-
Divina Frau-Meigs,''Technologie et pornographie dans
l'espace cybernétique'', Réseaux, mai-juin 1996, n° 77
-
Lucien Sfez, Dictionnaire critique de la communication,
page 1419, PUF, 1993