D'une critique de l'IA basée sur son acception cybernétique à la Wiener « c'est l'humain que délibérément, ils (les cybernéticiens) assimilent à la machine »1, Denis Berthier va au delà des échecs de l'IA symbolique dans les années 90 pour remarquer que simplement qu'un accès efficace aux masses de connaissances enregistrées dans les milliards de pages WEB ne pourra se faire qu'à l'aide « d'agents intelligents » ayant accès à une partie significative du contenu de ces pages. Certains travaux actuels sur le « Web sémantique » vont dans ce sens. Denis Berthier souligne le lien entre l'IA et le structuralisme et donc sa dimenstion culturelle. Il en tire comme conséquence « qu'il est légitime pour l'IA de viser à l'interopérabilité sémiotico-cognitive » entre l'homme et les agents intelligents prolongeant celle entre machine et logiciel comme la Réalité virtuelle tente d'établir entre l'homme et la machine une dans l'ordre sensori-moteur. Après une réflexion sur la notion de virtuel qui ne peut se distinguer du réel par des principes généraux
1Dupuy Jean-Pierre, Aux origines des sciences cognitives, 1994