Multimédias
Dans le
numéro 83 “Vers le mammouth virtuel”, Terminal s'était interrogé sur
l'industrialisation et la marchandisation de la formation au niveau
enseignement supérieur. Concrètement, un certain nombre d'universités
mettent aujourd'hui en place un enseignement à distance (EAD) qui intéresse
particulièrement un public qui veut reprendre des études interrompues
pendant une durée supérieure à deux ans. L'article de Philippe Dumas et
Christophe Riqueau relève une évolution qui tend à faire payer un coût
pédagogique particulièrement élevé à ces “étudiants hors normes”
incompatible avec la notion classique de service public d'enseignement. Cette
généralisation du “tout payant” est justifiée, de la part des
universités, par la lourdeur des investissements que nécessite le côté
innovant de ces enseignements. Après une critique des coûts induits par ces
formations, nos auteurs montrent qu'il est possible de rester dans la logique
du service public à condition de remettre en cause les modèles
organisationnels et les pratiques professionnelles dans ces unités de
formation.
Le deuxième
article a été rédigé dans le cadre d'une enquête internationale
coordonnée par Santiago Lorent, professeur à l'Universidad Politécnica de
Madrid, regroupant une vingtaine d'auteurs de 12 pays d'Europe autour du
thème “Les jeunes et le téléphone mobile”. Claire Lobet-Maris et
Laurent Henin étaient responsables de cette étude en Belgique. Après une
introduction sur la diffusion de la téléphonie mobile en Belgique, ils
essaient d'expliquer la forte pénétration du GSM et du SMS dans la
population des 12-18 ans, liée au caractère symbolique et identitaire que
revêtent ces technologies pour cette tranche d'âge.
J. Vétois